Tous pourris ? Non. Tous inconscients.


Le courage ou le "tobbogan de l'horreur" #

Réchauffement climatique, chute de la biodiversité, pollution de l'air, des terres et des océans..
Celles et ceux qui s'intéressent vraiment à ces sujets prennent conscience du gouffre qui se trouve à quelques pas pour l'Humanité toute entière.
Si rien n'est fait, nous glisserons très bientôt sur le "toboggan de l'horreur" sans pouvoir s'arrêter car les phénomènes enclenchés sont d'une inertie qui dépasse l'entendement.
Certains savent. Les jeunes plus que les anciens, bien Ă©videmment.
Ils vivront de toute façon bien plus mal que leurs parents.
Alors ils crient de toutes leurs forces pour que leur vie future ne soit pas synonyme de survie dans un monde totalement chaotique.

Nous avons seulement quelques années pour transformer totalement notre mode de vie. Les défis sont gigantesques, notamment sur l'énergie.

Tel est le constat partagé par les scientifiques du monde entier et par les citoyens informés.

Personnellement, papa de deux enfants de 5 et 8 ans, certaines de mes nuits sont très difficiles. Les yeux grand ouverts sur ce qui approche, je me forme le plus possible et j'ai bien conscience qu'il faut agir sur deux leviers principaux.

  • changer radicalement de mode de vie (consommation, transports, etc...)
  • se prĂ©parer aux catastrophes dĂ©jĂ  programmĂ©es

J'y travaille.
Familialement et collectivement.

Nous sommes donc ni plus ni moins à un tournant de l'Histoire de l'humanité.

Glaçant mais tout n'est pas perdu loin de là.
Tous les scientifiques le disent haut et fort: l'homme doit entamer la plus ambitieuse et vertigineuse transformation de son Histoire, dans tous les domaines. D'ici 10 ans, le courage et la volonté collective pourraient nous conduire vers un monde au fonctionnement durable avec un réchauffement contenu. Les chantiers sont colossaux.
La bonne nouvelle ? Tout peut converger: limiter le réchauffement climatique et réduire les inégalités ne sont pas contradictoires au contraire.

Sur la ligne de départ de 2022 #

Chacun peut agir dans sa vie personnelle. La mise en action est d'ailleurs le meilleur moyen de ne pas sombrer psychologiquement.
Mais c'est au niveau de l'Etat et donc de l'action politique que les leviers sont les plus puissants.

L'élection présidentielle française de 2022 est donc cruciale.
Hum... le mot n'est sans doute pas assez vigoureux au regard des enjeux.
Disons plutôt que l'élection présidentielle française de 2022 est vitale.

Et c'est justement parce qu'elle est vitale qu'elle est si différente des élections précédentes.

Examinons les concurrents sur la piste de départ:

Macron ? Il n'a rien fait pour le climat et la biodiversité, au contraire. Et ne fera rien.
Je suis partagé sur les causes: est-il si arrogant qu'il ne s'intéresse que de loin au sujet, est-il si mal entouré par des conseillers hors-sol incompétents ? A-t-il seulement lu la version pour décideurs du rapport du GIEC ?
Seule certitude: il sait le chaos Ă  venir.
Mais il sait aussi qu'il est "du bon côté", du côté de ceux qui dominent le monde et auront toujours les ressources pour le confort et les plaisirs même dans un environnement dévasté.

Le Pen ou mister Z ? Un cauchemar.
Ils s'acharneront sur de pauvres migrants, de plus en plus nombreux, fuyant le chaos climatique. Ils engloutiront tout espoir pour les jeunes générations. L'éventualité de leur élection me donne la nausée. Nous serons nombreux alors je l'espère à rentrer en résistance.

Les Républicains ? Ah la Valérie... à part nous dire de faire "pipi sous la douche" et faire croire que la science va nous sauver en quelques années de ce mauvais pas, je considère la droite française totalement déconnectée du sujet climatique et des enjeux à venir. Au delà des valeurs que je ne partage pas, aucune vision, rien d'inspirant. Lamentable.

Et puis, il y a les joyeux lurons Ă  gauche...

Et pendant ce temps-lĂ ... #

... pendant ce temps-lĂ , Ă  gauche...
... comment dire...

Ils sont combien déjà ? Mélenchon, Jadot, Hidalgo, Poutou, Arthaud, Roussel, etc... Je ne sais plus.

A ce moment si singulier de l'Histoire où tous devraient faire front, ensemble devant les périls à venir et gagner cette élection pour réussir la plus incroyable transformation du pays de toute son histoire... ils se chamaillent pour savoir qui sera devant sur la photo.

Hallucinant.

Prodigieux.

Alors qu'une majorité écrasante de l'électorat de gauche attend une union pour gagner et réussir ce pari fou de transformer de fond en comble le pays en quelques années, les petits égos jouent des coudes pour savoir qui perdra... mais "moins que toi, nanana !".

Si l'union ne se fait pas face à de tels enjeux, je ne peux imaginer les conséquences pour le pays. Par contre, je peux proposer quelques pistes d'avenir pour les partis politiques de gauche.

Les conséquences #

Prenons le postulat suivant: les résultats statistiques sur l'ensemble de l'électorat de gauche sont les mêmes qu'on retrouve au niveau des militants encartés. Dans ce cas, les militants sont donc majoritairement pour l'union. Nous pouvons ainsi en déduire que si l'union ne se réalise pas, c'est que ces partis de gauche ne sont pas démocratiques. Ils sont tenus par un sous-ensemble de dirigeants déconnectés de leur militants et de leur base.
GĂ©nial.
Pour un peuple qui attend plus de démocratie participative, signal tout simplement... catastrophique.

Autre postulat: bien que l'électorat de gauche soit pour l'union, les militants des partis de gauche ne le sont pas. Aïe. Donc, dans ce cas, ce seraient les partis qui ne seraient pas connectés à leur électorat. Ca sent le sapin là non ?

L'enjeu climatique historique, vital, sans précédent devrait obliger à l'union, à l'effacement des égos pour le bien-être de tous.
Ruquier (dont je suis loin d'être un fan) a assez bien résumé la situation face à Mélenchon:

“Si vous voulez à ce point le bien des gens, pourquoi, bon sang, vous n’arrivez pas à vous mettre à 4 ou à 5 autour d’une table, et avoir un programme commun ? (…) Mais si on veut le bien des gens, on met son ego, pas seulement le vôtre, les autres aussi, sous un mouchoir. Et vouloir le bien des gens, c’est s’entendre entre 4 ou 5 personnes intelligentes. C’est pas rester chacun dans son coin”

Je n'en doute pas un seul instant: la déception d'une union manquée à ce moment de notre destinée désintègrera tous les partis de gauche et les figures politiques y étant rattachées. Me concernant, elle m'éloignera pour la première fois et certainement définitivement du vote pour une élection nationale. Au chaos national généré par ce combat d'égos minables, je préfèrerai participer modestement à transformer mon territoire avec tous les anonymes altruistes volontaires écoeurés par l'inconscience de ces fous de pouvoir.

Bien entendu, certains politiques ont compris tout celà... De Ruffin qui tarde vraiment beaucoup à soutenir Mélenchon à Larrouturou qui se range derrière la primaire populaire.

Le premier qui dégaine a gagné #

Et pourtant... je suis convaincu que le premier qui dégainera cette main tendue, ce pas en arrière, ce retrait personnel au profit du collectif restera dans les mémoires.
Il incarnera l'idéal politique populaire. Celui qui fait passer le peuple avant tout et surtout avant sa propre personne. Il restera celui qui a fait basculer tous les autres. Celui qui a ouvert cette possibilité de victoire. Cette victoire qui sera ressentie, concrètement, dans tous les humbles foyers populaires.
Car l'urgence absolue de préparation de l'avenir obligera à des manoeuvres de très grande envergure comme aller chercher les milliards d'euros partout (taxe sur les transactions financières, taxation des plus riches, lutte efficace contre la fraude fiscale) ou restructuer le secteur de la finance (séparation banques de dépôts et d'investissements).

L'union serait aussi le premier pas vers un autre mode de gouvernance française. Une équipe soudée, à plat, sans une personnalité écrasante qui prendrait toute la lumière. Une équipe focalisée, multi-compétente, consciente de sa mission: participer à sauver l'Humanité en proposant et en implémentant une société durable et juste.

Et parce qu'il faut un candidat à la présidence, l'déal serait une tête nouvelle, gage pour les électeurs fatigués et déçus, de la mise à l'écart des égos. Une personnalité de "second" rang. Pas au sens de la qualité de la personne bien entendu mais quelqu'un de collectif, rassembleur, travailleur de l'ombre qui saura mettre de côté sa propre personne et faire fonctionner son équipe à plein régime.

La peur d'y aller #

Quelques fois, je me demande si tous ces Ă©gos ne sont finalement pas au courant des enjeux. Perdre est finalement facile puisqu'il n'y Ă  pas Ă  rendre de compte.
Gagner, ça signifie FAIRE et SURTOUT, cette fois-ci: REUSSIR. Pas le choix. Car ceux qui ont toujours souffert, ceux pour qui se loger et manger est un combat sont habitués. Mais, nous, classes moyennes, nous ne le sommes pas. Ceux qui seront aux commandes ces 5 prochaines années seront donc directement responsables de leur inaction.
Je n'aimerais pas être à leur place quand la classe moyenne commencera (c'est déjà le cas) à prendre la mouche... ou pire, à avoir faim.

Bref #

Ce mandat est donc vital car dans les 5 années qui viennent les conséquences du dérèglement climatique impacteront tout le monde, y compris ceux - comme nous - qui ne s'y attendent pas ou n'y sont pas préparés.
Sur fond de crise financière mondiale imminente, de pandémies à répétition et de problèmes d'approvisionnement en énergie (cf. vos factures de gaz et bientôt d'élec), je souhaite à tous ces égos bien du courage.

A moins que l'imminence de la catastrophe qui démarre ne fasse surgir ce "refus de parvenir, cette volonté de ne pas nuire et cette dignité du présent" et que l'union se fasse pour une transformation jamais vue dans l'histoire de notre pays.

Vous l'aurez compris. Ce sera donc mon dernier vote.
Pour un candidat désigné par la primaire populaire désigné sur un seul tour au Jugement majoritaire.
Sinon ?
Qu'ils aillent tous se faire cuire le cul.